Mobilité au Québec

Interview de Marc MONSCAVOIR, étudiant en DUT MMI

Pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Marc MONSCAVOIR, j’ai 20 ans et je suis en 2ème année de DUT MMI à Saint-Dié-des-Vosges. J’ai eu l’opportunité, au cours de ma 2ème année, de faire mon 4ème semestre au sein du Cégep de Matane au Canada.

Pourquoi avoir choisi de faire un stage à l’étranger et plus particulièrement au Canada ?

Un stage à l’étranger est une opportunité incroyable et très enrichissante d’un point de vue expérience de vie, mais également expérience professionnelle.
C’est clairement un gros plus sur un CV. Le Canada a toujours été une destination qui me faisait envie, un pays entre culture Américaine et Européenne et puis, je préfère avoir froid qu’avoir chaud, c’est donc la destination parfaite !

En quoi consistent le stage, les missions, le rapport avec la formation ?

En ce qui me concerne, mon stage s’est déroulé au sein d’un petit studio de jeux vidéos indépendant, situé à Montréal. Durant ces 10 semaines de stage, j’ai pu endosser le rôle d’artiste 3D généraliste.
J’ai pu m’occuper des objets et personnages 3D du jeu vidéo : les modéliser, les texturer et les animer. J’ai pu travailler en collaboration avec le reste de l’équipe 3D et l’équipe de programmeurs afin de faciliter l’intégration de mes travaux dans le jeu.

Matane

Quelles sont les différences culturelles dans la vie / dans l’entreprise ?

La majeure différence est que les Québécois ont tendance à éviter la hiérarchisation sociale. Contrairement à la France, le vouvoiement est très rare, surtout au sein du Cégep. On appelle les professeurs par leur prénom et on les tutoie. Cela permet d’avoir une relation d’égal à égal. C’était exactement la même chose au sein de mon entreprise avec mon supérieur et mes collègues.

Avez-vous fait de belle rencontres ? des visites particulières ? Qu’avez-vous préférez là-bas ?

J’ai fait de très belles rencontres mais, malheureusement, très peu avec des Québécois. En effet, la moitié des élèves du Cégep sont Français. A chaque nouvelle rencontre, je me rendais compte que cette personne était Française et c’est vraiment dommage. Même au sein de mon entreprise il y avait 3 autres stagiaires français ! Après le stage, nous avions 2 semaines de vacances avant de retourner à Matane faire notre épreuve de synthèse. Puisque nous étions près des États-Unis, nous sommes allés visiter New-York et Washington avec 4 autres amis !

Votre meilleur souvenir, une anecdote ? Ce qui vous a marqué ? Les habitudes que vous avez dû changer à votre arrivée ?

Je n’ai pas de « meilleur » souvenir en particulier, mais c’est plutôt un ensemble. En effet, les autres étudiants et moi-même, venant des différents IUT de France, avons créé un groupe très soudé. Nous avons (quasiment) tous réussis à trouver un stage à Montréal ! Nous étions environ 15 dans le groupe et nous nous sommes séparés en colocations de 2 à 5 personnes. Nous avions donc l’habitude de nous réunir pour sortir, visiter ou faire des soirées ! Ce sont de très bons souvenirs et cela a permis de créer de véritables amitiés.
Également, l’un de mes meilleurs souvenirs était, lors de mon road trip à New York, lors d’une mini croisière sur le Hudson River ! Pour la petite anecdote : j’ai eu l’opportunité de revoir un ami Québécois que je n’avais pas vu depuis 10 ans ! Cela fait clairement partie de mes meilleurs souvenirs.

Matane
Matane

Avez-vous dû chercher un logement sur place ?

Oui effectivement, j’ai dû me reloger pour mon stage. Matane se situe à environ 8h de bus de Montréal. Matane est certes une très belle ville entre mer et montagne mais reste quand même assez isolée et offre assez peu de possibilités et d’opportunités. C’est pourquoi j’ai élargi mes recherches à Montréal pour également pouvoir vivre et visiter cette ville.

Avez-vous bénéficiez d’une bourse ou d’autres aides ? Quel est le coût de la vie ?

J’ai pu recevoir une aide d’environ 1500€ de la part de l’Université de Lorraine et ce malgré mon inéligibilité à recevoir les bourses du CROUS. Si vous êtes boursier, vous pouvez cumuler les bourses de l’Université de Lorraine et celles du CROUS. Vous pouvez également faire une demande auprès de la région Grand-Est pour recevoir 200€ pour la durée du stage.

Malgré ces aides, il faut quand même avoir un peu d’argent de côté. Ces bourses ne suffisent pas pour vivre convenablement, surtout à Montréal.
Au niveau du coût de la vie, elle est relativement semblable à la France, voire légèrement moins cher. Au niveau de la nourriture, la viande coûte généralement plus cher qu’en France mais le reste est sensiblement au même prix.

Bien-sûr, les loyers à Matane sont bien moins chers  (270 CAD par mois pour une chambre au Cégep) que les loyers à Montréal. Pour mon logement à Montréal, j’ai dépensé 850€ pour 10 semaines en plein centre-ville.
Si vous prévoyez de vivre à Montréal, je vous conseille de passer par des sites de logement entre particuliers type Airbnb ou Kijiji (équivalent leboncoin au Canada). Cela évite de signer un bail qui peut être contraignant.

vue avion

La distance avec la famille est-elle difficile à vivre ? Vous verriez-vous travailler et vivre là-bas ?

C’est vrai que la distance avec la famille et les amis peut être difficile à vivre au début. De mon côté, je me suis habitué au bout de quelques semaines. J’appelais au moins 1 fois par semaine ma famille pour prendre de leurs nouvelles.
Je me vois sans aucun problème travailler et vivre au Canada. J’ai vraiment adoré la ville de Montréal et si une opportunité se présentait, je n’hésiterais pas à la saisir.

Vos projets pour le futur ?

De mon côté, je continue, avec mon groupe de projet tuteuré, notre projet de jeu vidéo en indépendant ! Je compte également travailler sur mes projets 3D et essayer de me faire embaucher dans le domaine du jeu vidéo ou du film d’animation.

Quel conseil donneriez-vous à un étudiant qui hésite à partir pour faire un stage dans ce pays ?

Je vous conseille vivement de partir ! Si vous le pouvez, c’est une chance et une opportunité à saisir. Il faut pleinement profiter de ce voyage. Cela m’a réellement fait grandir et j’en garderai un très bon souvenir à vie. Au niveau professionnel, cela vous permettra de sortir du lot avec cette expérience à l’étranger.

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